Après nos traditionnelles heures de bus, nous voici arrivés à Chiang Mai, la ville chouchou des expatriés en Asie. On n’avait rien prévu de spécial… et on n’a pas fait grand-chose. 😛

On est restés une semaine dans la ville, mais on est beaucoup restés à l’hôtel, Romain à coder et Camille à écrire (un texte par jour, allez) sur son nouveau blog d’écriture. L’hôtel était tout bête mais chouette, avec un petit coin petit-dej en bas, et de la lumière pour écrire dans la chambre.

L’atmosphère de la ville quand on marche dans les rues est très sympa, on a un peu la même impression qu’à Ayutthaya et Sukhothai que tout simplement le climat n’est pas le même. Chiang Mai est quand même une beaucoup plus grande ville, et on n’a pas trop apprécié le style de conduite local (à gauche, déjà) beaucoup plus dans le forçage que ce dont on avait pris l’habitude au Myanmar (ok, c’était y a longtemps). Par contre, il y a beaucoup de restaus sympa (et orientés touristes, ça fait bizarre de voir que la vieille ville a l’air complètement faite pour les étrangers ; c’est dur d’imaginer Chiang Mai avant !), donc on a très bien mangé. Et c’était parfois nos seules sorties de la journée 😅 (bande de geeks 🤓).

Il faut absolument parler du Pakorn’s Kitchen, le restaurant familial où on a mangé un curry incroyable. C’était du « Massaman Curry », et il y a des tailles de portions : petite ou grosse. Sauf que la petite suffit déjà à nourrir trois personnes 😆 et c’est délicieux. On y est retournés plusieurs fois, c’était parfait.

On a aussi mangé dans pas mal de restaus vegan et végétariens, qui sont très nombreux dans le coin. C’était souvent très bon, et rarement décevant. En plus des traditionnels currys et de très très bons Pad Thai de street-food, on a découvert le « Khao Soi », un plat local, soupe de nouilles avec des espèces de tiges de riz, très bon !

…ah, et on a aussi mangé un burger (c’est la faute à Romain), qui était dé-li-cieux. Évidemment c’était quatre fois plus cher qu’un plat classique, mais on était contents 😌 (et béat, en ce qui concerne Romain).

Temples et parc floral

On est quand même un peu sortis. On s’est baladés dans le night market du coin, très orienté touristes aussi donc un peu décevant par rapport notamment à celui d’Ayutthaya.

On est allés voir un des temples les plus connus de la vieille ville, qui était sympathique mais loin de ceux qu’on avait vu dans les autres sites (mon dieu, ça y est, est-ce qu’on serait blasés des temples ???) : le Wat Chedi Luang et sa grande pyramide en ruine. Camille a tiré la tronche parce qu’un petit temple dans l’enceinte, très beau, était interdit d’entrée aux femmes. Meh. On a également découvert avec étonnement une des coutumes locales du nord, à savoir les statues en cire de moines façon musée Grévin, en position de méditation. Ça fait HYPER bizarre. Il y avait aussi des petits autels avec les signes astrologiques chinois, comme ceux de la Schwe Da Gon Pagoda à Yangon. 🙂

Un autre jour, Camille s’est baladée le matin pour voir les autres temples de la ville : Wat Pan On, Wat Phantao et Wat Phra Singh. Sans être renversants, c’était sympa de voir les temples « de la vie quotidienne », notamment le Wat Phantao où une petite allée s’enfoncait vers un Bouddha sous une myriade de guirlandes de papier, et donnait enfin sur une école primaire où des enfants couraient partout, sûrement en récréation.

Petit tour ensuite au parc floral de la ville, magnifiquement orné de toutes les fleurs du Flower Festival qu’on a manqué de peu. Apparemment, les créations sont présentées en défilé sur le fleuve, sur des bateaux. On a raté ça, mais on peut encore les admirer dans le parc. Ça fait de sacrées photos !

Après une petite pause restaurant où on se rejoint, Camille va faire un saut au Silver Temple. C’est très beau. De dehors. Parce que de nouveau, entrée interdite aux femmes. Grml.

Balade jusqu’au Wat Pha Lat

Mais notre plus belle sortie à Chiang Mai a été celle du Wat Pha Lat. Le matin, on a loué des vélos, puis pédalé jusqu’au pied de la montagne qui touche la ville. Là, on a grimpé dans la forêt, mélange de végétation classique qu’on connaît en France et de bambous. Apparemment, c’est une des plus anciennes de Thaïlande ! En tout cas ça fait du bien la verdure, et on est à peu près tout seuls.

Au bout d’une cinquantaine de minutes, on arrive au temple ; car le Wat Pha Lat est un temple, perdu dans la forêt, magnifique avec sa rivière et ses statues que les plantes s’approprient ! Romain est tombé en admiration devant un énorme lézard occupé à prendre le soleil, et on a pris plein de photos tout en profitant du calme de l’endroit. Au départ, on voulait trouver un chauffeur de Songthaew (les taxis partagés du coin) pour nous emmener plus haut, au temple suivant, mais nos négociations ont lamentablement échoué, c’était trop cher, donc on est juste redescendus (en enregistrant une petite vidéo pour Camille au passage) et rentrés à l’hôtel.

Mais au passage, on est allés manger dans un petit restaurant un peu caché au nom très mimi, le Pun Pun Organic Café, que nous avait conseillé un allemand rencontré à Ayutthaya. Il faisait face au Wat Suan Dok, très joli même s’il faisait très chaud, où on a pris quelques photos avant de rentrer.

On a aussi assisté à quelque chose de pas très cool, même si ça ne s’est pas mal fini. La première nuit à l’hôtel, on était dans une chambre avec fenêtre sur l’intérieur, donc on entendait ce qui se passait. On a été réveillés à 4h du matin par un homme qui parlait hyper fort, très énervé, en chinois et en anglais. Romain est sorti, a vu un attroupement et au bout d’un moment (c’était galère) a saisi ce qu’il se passait.

Un résident thai de l’hôtel était rentré, complètement nu, par une fenêtre donnant à l’intérieur d’une chambre, à l’étage au-dessus du nôtre, pour essayer de violer une chinoise qui y dormait. Elle avait bien réagi en criant et en lui balançant des coups de pied, et il s’était enfui, sauf qu’un couple de touristes l’avait surpris, dont l’homme qui était en train de crier pour réveiller tout le monde et faire venir les gérants de l’hôtel. Évidemment, le pervers ne parlait pas anglais, donc c’était un bazar monstre, et une ambiance hyper étrange, vu que la gestion asiatique du conflit n’est pas du tout la même que la nôtre. La police thai est venue, mais avait l’air d’en n’avoir rien à faire ; puis ils ont appelé la « tourist police », qui gère les problèmes impliquant des touristes, et l’ambassade chinoise. Pour faire bref, le mec est parti au poste (en caleçon, même si les gens lui avaient demandé de s’habiller 😳) avec les policiers et la chinoise qui a déposé plainte, et il a chopé au moins cinq ans de prison. Ça nous a un peu sonnés sur le coup, mais on était soulagés de voir que la situation a été correctement prise en charge au final.

À part ça, l’hôtel était vraiment bien, et on était embêtés pour les gérants, à qui c’était la première fois qu’une telle histoire arrivait et qui avaient peur des répercussions sur l’établissement. Au final il n’y a pas eu de problème, et le reste de la semaine s’est écoulé sans encombre.

On était très contents de notre séjour, même si on est un peu restés dans notre cocon. On a quand même croisé quelques français, donc Jacques, passionné de vélo parti pédaler dans tout le Myanmar, et une famille de Grenoble, dont une chanteuse 😊.

On a aussi dû modifier nos plans de passer au Laos par le sol, car apparemment les frontières terrestres étaient par moments fermées à cause du coronavirus. Changement de programme, on va faire un tour à Chiang Rai avant de revenir vers Chiang Mai pour prendre un avion qui nous emmènera au Vietnam directement…

Bref, à Chiang Mai on a beaucoup écrit, codé, lu, mangé, dormi, et profité ; et c’est pleins d’énergie et de motivation que nous sommes partis pour Chiang Rai !