
Après avoir quitté Ayutthaya le cœur serré (pour l’anecdote, la propriétaire nous a emmené dans son fourgon jusqu’à la station de bus parce que leur voiture ne marchait plus ), nous avons profité de notre bus VIP et découvert avec bonheur que nous avions un repas inclus
. Nous avons aussi pas mal discuté avec une famille toute mignonne de belges avec leur quatre (!) enfants, qui finissaient leur tour du monde par l’Asie.
La ville de Sukhothaï est coupée en deux parties séparées d’une dizaine de kilomètres. Nous avons choisi de dormir directement dans le Old Sukhothai pour être juste à côté des temples. Si l’hôtel était moins sympa que celui d’Ayutthaya, on a aussi beaucoup aimé l’ambiance de la ville !
Le premier soir, on commence par un petit passage au Wat Traphang Thong, juste à côté de notre hôtel. Un pont illuminé par une myriades de lanternes de papier mène à la petite île du centre, joliment éclairée elle aussi, où on voit des statues qui racontent l’histoire du temple et de son eau sacrée qui sert à chaque couronnement d’un nouveau roi en Thaïlande. Il y a aussi les grandes bandes de tissu jaune où les gens peuvent écrire des prières, et qui sont ensuite tendues à la base des stupas. La fête de la pleine lune ayant lieu le lendemain, on voit les traces de l’organisation qui se prépare…
On va dîner au Sureerat Restaurant, où Romain est tout heureux de commander un Lap Kai pour la première fois depuis notre séjour à Ko Chang . Comme à Ayutthaya, les murs sont pleins de photos de l’ancien roi, Rama IX, qui a gouverné le pays pendant soixante-dix ans ! Il est décédé en 2016, et les thai lui sont encore très attachés.
En rentrant, on met le réveil pour 6h le lendemain selon les conseils vus en ligne, histoire de profiter du lever du soleil et des temples presque vides le matin.
08/02 – Temples du centre (Wat Maha That
), fête de la pleine lune et night market
Mais… ceux qui connaissent Romain savent que le matin, c’est compliqué . Malgré toute sa bonne volonté de la veille, ça se transforme donc en Camille qui va faire sa visite toute seule dans la zone centrale des temples.
Elle commence par le temple le plus connu, Wat Maha That (le même nom qu’à Ayutthaya), et en tombe complètement amoureuse. L’architecture du bâtiment central qui ressemble à un château, les colonnes à demi-effondrées, les stupas, et surtout les statues de bouddha qui veillent le temple et créent une atmosphère mystique et apaisante. Le lever du soleil entre les colonnes vient couronner le tout, l’ambiance est magique.
Ensuite vient le temple Wat Si Sawai avec ses trois dômes qui ressemblent à ceux d’Angkor, puis le Wat Traphang Ngoen qui se reflète dans le vaste plan d’eau au centre du parc où planent des oiseaux, sortes de petits hérons, et même deux cigognes ; le Wat Sra Sri et ses buissons taillés aux petites fleurs rouges, et le Chana Songkhram, pour finir avec le monument au roi. Beaucoup de gens sont à vélo, mais la balade à pied est vraiment agréable tant que le soleil n’est pas trop haut.
À 9h déjà, il fait très chaud, et après un retour stratégique à l’hôtel où Romain émerge tout juste, nous menons une opération petit-déjeuner dans un café pas loin. Si l’ambiance vers les temples est très sympa, les restaurants qui longent la rue en revanche sont un peu trop oppressants avec leurs invitations répétées à rentrer pour s’asseoir…
Les heures chaudes sont prétexte à l’écriture de l’article sur notre trek dans la jungle au Cambodge, et à un passage (obligé) chez le coiffeur. Camille s’inquiétait un peu de sa première coupe en Asie, mais on est tombés sur un hyper-perfectionniste, c’était nickel ! Alors, on est pas beaux ?
On reste ensuite bien au frais jusqu’à 18h, puis Romain prend enfin son petit ticket d’entrée pour aller profiter du coucher de soleil sur le Wat Maha That (le chouchou de Camille). On assiste à une sorte de cérémonie à l’occasion de la fête de la pleine lune : au son d’une psalmodie (qui sort d’une enceinte bluetooth, il faut le reconnaître ), une procession menée par trois moines fait le tour du temple en portant de petites bougies. À la fin, elles seront déposées tout autour du bâtiment.
Il est 19h, et il fait faim ! On va se régaler au night market, assez original puisqu’il est dans l’enceinte même de la zone des temples . Au début de l’allée, il y a un petit groupe de femmes d’une cinquantaine d’années qui reproduit une danse traditionnelle devant des étudiants. Lorsqu’elles ont fini, plusieurs personnes, dont des moines, font des discours. On n’a pas vraiment compris quelle était l’occasion (une remise de diplômes peut-être ?) mais c’est sympa.
Ensuite, posés au bord de l’eau, on déguste d’abord une soupe de Sukhothai noodles, suivie d’un smoothie à la pastèque et d’un mango smoothie (c’est sûrement ce qui va le plus nous manquer quand on quittera l’Asie ), et d’une espèce de salade faite avec une farce en boule que le cuisinier casse en morceaux et mélange avec des cacahuètes, des oignons et d’autres accompagnements. C’était étonnant mais délicieux !
Enfin, pour terminer la soirée, nous faisons une dernière petite virée au Wat Maha That, presque vide et savamment éclairé. Romain se fait très plaisir sur les photos tandis que Camille savoure l’ambiance… Puis après un crochet pour revoir le temple du premier soir, on rentre se coucher.
09/02 – Balade aux temples du Nord
Le lendemain matin, nous partons tous les deux vers 7h pour visiter la zone du nord. Les temples sont en moins bon état mais c’est sympa quand même, entre les éléphants du Wat Sorasak, le lever du soleil au Wat Phra Pai Luang et surtout le grand Bouddha caché du Wat Si Chum.

Enfin, après un petit-déjeuner gargantuesque pour Camille, c’est déjà l’heure d’aller prendre notre bus pour Chiang Mai.
Pour résumer, Sukhothai, c’est un petit coin tranquille auquel les temples et leurs bouddhas de sept ans donnent une aura de sérénité… qui inspirera d’ailleurs à Camille un de ses textes du moment sur son blog d’écriture.
Merci Sukhothai, et à la prochaine !