Pursat, Cambodge (19-21 jan.)

18/01 — Arrivée mouvementée au Cambodge 

On avait lu tout et n’importe quoi sur le passage de la frontière cambodgienne, mais globalement qu’on allait tout faire pour nous arnaquer. Comme en plus, Pursat, notre destination, n’est pas dans l’itinéraire normal du touriste, il est impossible d’acheter un billet de bus direct depuis Bangkok. On est donc partis pour Poi Pet, la frontière Thaïlande-Cambodge, en espérant trouver là-bas un bus Poi Pet-Pursat avant la nuit…

Le Cambodge, ça se mérite !

Pour éviter les arnaques au guichet, on a pris un e-visa par Internet. C’est déjà ça ! Ça ne nous a en revanche pas évité de nous faire « aborder », puis « montrer le chemin » (malgré nos « no, no, we know it’s that way, we don’t need help, thank you »), pour après le contrôle des passeports nous voir proposer les destinations classiques Siem Reap et Phnom Penh. N’ayant plus Internet, on s’est laissés mener jusqu’à un comptoir de vente, où on a acheté un billet sûrement trop cher. Mais bon, ça ce n’est pas grave. Ce qui nous a bien énervés par contre, ce sont les bobards sur « oui, le bus part à 19h30 » et « le trajet dure 3h, »… pour se retrouver dans un autre bus que prévu, parti à 20h45, et arrivé à 2h du matin. Selon notre règle d’or « Transports en commun, un malade au moins », Romain avait en plus de la fièvre, donc on était très remontés en arrivant à notre l’hôtel, évidemment fermé (sans compter la galère avec le chauffeur de bus, qui ne savait même pas qu’on descendait à Pursat). 

Pisciiiine 🤩

Cependant, petit miracle, on passe à côté d’un hôtel à l’air très classe, avec réception 24h/24. Après notre premier échec, on entre, résignés à payer une chambre chère (pas trop le choix). Aussi, on a eu du mal à le croire quand on nous a annoncé seulement 15$ 😀 pour la meilleure chambre qu’on ait eue depuis le départ, spacieuse avec grand lit, immenses fenêtres, clim’, frigo, super connexion, et piscine dans l’hôtel… Bref, le paradis ! Et sur cette note positive, nous nous sommes écroulés sur notre matelas.

Le lendemain a été une journée dodo, entre Romain et sa fièvre et Camille qui préparait son animation dans l’école soutenue par l’association Partage/Bandos Komar. Romain décide de rester à l’hôtel le lendemain pour récupérer.

20/01 — Journée dans une école primaire de Pursat pour Camille 

Cette journée était l’une des rares choses prévues avant notre départ de France : en effet, Marie-Rose, la grand-mère de Camille, est marraine d’une jeune cambodgienne via l’association Partage/Bandos Komar. J’avais donc échangé avec l’association et préparé une intervention dans son école pour faire chanter les enfants, en plus de la rencontre avec ma « presque filleule ». 😁

Le réveil à 5h30 est un peu dur, mais il faut bien ça pour être prête à 6h30 🙂. M. Chantha, représentant de l’association qui joue le rôle d’intermédiaire et de traducteur, passe me prendre en tuktuk et me parle un peu de l’association sur le chemin de l’école. 

En arrivant, je rencontre le photographe de Bandos Komar venu prendre films et photos pour documenter l’intervention, ainsi qu’une bénévole de l’association et un responsable de son action à Pursat, où une vingtaine d’écoles sont soutenues par leur programme d’aide à l’éducation. Puis nous sommes présentés au directeur, la bibliothécaire ainsi qu’une des neuf professeurs, en même temps que la petite fille et sa mère. La rencontre est un peu formelle par rapport à ce à quoi je m’attendais et elle avait l’air très timide, mais c’est déjà ça. ☺️

Ensuite, nous passons dans la grande salle de classe pour l’intervention proprement dite. Ça avait été un petit casse-tête à préparer : je voulais concevoir quelque chose de participatif, aussi avais-je eu un petit moment de blanc quand les partenaires de l’association m’avaient annoncé dans nos premiers mail que mon intervention concernerait toute l’école soit… 500 enfants de 7 à 15 ans. 😳

Nous avons donc divisé le temps de la journée en six groupes de « seulement » une soixantaine d’enfants, avec chacun une séance d’environ une heure, pour pouvoir en faire profiter presque tous les élèves sauf les plus petits, donc trois-cent cinquante enfants environ. 

Les activités allaient de l’échauffement (étirement, respiration, sirène et petites vocalises qui ont bien fait rire les enfants) à une version simplifiée d’une Circle Song avec des percussions corporelles, en passant par des exercices de rythme avec quatre pas et clap dans les mains, une chanson à répéter, et même le « clavier universel » de Bobby McFerrin, où tout le monde saute sur les touches d’un clavier imaginaire en chantant les notes de la gamme pentatonique.

À chaque exercice, j’expliquais le principe, Chantha traduisait, et parfois rajoutait des petites blagues pour les plus petits. Pour certaines activités (chanson à répéter, concours de vitesse sur une percussion corporelle), on demandait quelques volontaires pour venir sur l’estrade faire l’exercice avec nous, puis on le répétait avec tous les enfants, qui avaient l’air ravis de participer !

À la fin de chaque séance, je leur ai chanté une chanson en français, puis ils en ont chanté une en khmer, d’abord en groupe, puis tout seul pour les volontaires. C’était magique d’entendre toutes ces chansons traditionnelles, même si les chants en groupe m’ont donné une bonne petite migraine à la fin de la journée (soixante enfants qui chantent à plein poumons, ça fait un sacré volume 😁). 

La journée a filé comme une flèche, et tout s’est incroyablement bien passé ! J’ai été franchement bluffée par la discipline et l’attention des enfants ; je pense que j’aurais eu beaucoup plus de mal à faire marcher, chanter et taper dans les mains des groupes de cette taille en France… C’était aussi assez amusant de les voir partir au quart de tour dès qu’on applaudissait : trois claps dans les mains et une énorme salve d’applaudissements nous répondait ☺️. Ils étaient vraiment tous adorables, et à la fin du dernier groupe, on a eu du mal à terminer la séance tellement de petits duos de volontaires se levaient pour venir chanter une chanson. Enfin, à 16h, après les remerciements d’usage (« sor koun » en khmer 😉), le tuktuk et Chantha m’ont ramenée à l’hôtel. 

J’ai vraiment été comblée par l’expérience ; et j’espère avoir l’occasion de la reproduire dans d’autres écoles et pays d’ici la fin du voyage 😀 ! Merci encore à l’équipe de l’association Partage (côté français) et Bandos Komar (côté Cambodge) d’avoir organisé la rencontre malgré un délai assez court.

Sor Koun Pursat !

Romain étant encore un peu malade, nous avons passé la journée suivante à nous reposer (il faut préciser que notre hôtel, très bien par ailleurs, a tout de même l’inconvénient de jouxter un karaoké assourdissant où les pires chanteurs amateurs du Cambodge semblent s’être donné rendez-vous tous les soirs jusqu’à 23h 😅) et à mettre à jour le blog. 

Demain, départ pour Siem Reap et les temples d’Angkor !

Camille & Romain

Y a plus de saison mon bon ami !

One thought on “Pursat, Cambodge (19-21 jan.)”

  1. Que du bonheur les amis. Merci de nous accepter dans votre voyage et de nous faire partager les temps forts de votre Odyssée. Je vous embrasse.
    Jean-Jacques

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