
Départ à 10h30 de notre hôtel à Yangon pour rejoindre la lointaine Highway Bus Station, qui en fonction de l’heure peut prendre trente à… cent vingt minutes (argh). Arrivés à la vaste station de bus, nous avons une fois de plus l’occasion d’expérimenter le bordel bienveillant de l’organisation birmane : les taxis qui nous proposent une course, en nous entendant baragouiner « Hpa-An, Hpa-An », nous orientent gentiment vers un des innombrables guichets. C’est toujours compliqué de suivre quelqu’un comme ça à l’aveuglette, d’autant plus qu’il n’y a pas un mot d’anglais sur le fronton, mais ce n’est pas la première fois ! On montre notre billet acheté à l’hôtel, et une fois de plus, on nous a bien envoyés au bon endroit 🙂. Nous sommes rejoints par plusieurs birmans, et faisons la rencontre de Sonja, autrichienne, qui a la même destination. C’est parti pour six heures de bus, l’occasion pour Camille de reprendre sa lecture : après avoir fini « La Vie Secrète des Arbres », c’est au tour de « Cent Ans de Solitude » de passer à la casserole.
Tout ça nous amène tranquillement jusqu’à notre destination : le Soe Ko Ko Motel à Hpa-An, grand hôtel construit il y a à peine deux ans. On est à peu près convaincus que les Soe sont une mafia qui contrôle la ville : Soe Ko Ko Motel, Soe Brothers Guesthouse 1 et 2… ça n’en finit pas ! Pour une chambre avec salle de bains privée, on monte un peu dans les tarifs (16,50€ même avec les réductions de dernière minute du site de réservation Agoda), mais le confort supplémentaire est là et on en a bien besoin, on commence à être fatigués de bouger sans arrêt !
Comme nous arrivons à 20h, la nuit est déjà tombée depuis longtemps, et on devine à peine les fameux paysages karstiques typiques de la région. Nous allons manger au San Ma Tau, sorte de cantine du coin. On y trouve davantage les locaux que les touristes, mais ça nous va très bien 😉. À l’entrée, un régiment de marmites présente tous les plats encore disponibles, viandes, ou légumes en sauce. Ici, pas de menu, il faut essayer de deviner, aidé par l’anglais approximatif des serveuses, le contenu des marmites pour faire son choix ! C’est un peu cher mais bien bon après une journée de voyage. 😀
Le lendemain, c’est journée récupération, rangement et lessive (et aussi un peu séries, avouons-le). On est complètement claqués, et on ne sort que vers 18h parce qu’il faut bien manger à un moment ! On décide de tester le Wadee, que Juan et Sara nous avaient conseillé. C’est quand même assez loin, mais c’est l’occasion de se balader un peu dans la ville, et de repérer l’improbable tour de l’horloge couverte de néons clignotants de toutes les couleurs, au milieu du rond-point principal. Au restaurant, l’accueil est résolument tourné vers les touristes, avec une nourriture plus occidentalisée qu’ailleurs, mais ça reste très bon, notamment la curry d’aubergines verte dont Camille ne peut plus se passer. On commande d’ailleurs beaucoup trop (une Tea Leaf Salad et deux currys), et on se retrouve pour la première fois à faire un doggy bag birman ! On retrouve aussi le couple de français qu’on avait croisés dix jours plus tôt pendant notre trek de Kalaw à Inle. Eux sont déjà là depuis trois jours, donc on s’échange des petits conseils avant de rentrer à notre hôtel et de s’étaler comme des masses sur notre lit.
20-21/12 — Balades en scooter, grottes et vols de chauves-souris
Le 20 décembre, les affaires reprennent ! Après le petit-déjeuner, on loue un scooter (un vrai cette fois, pas un électrique) à l’hôtel ; une fois que Romain a fait trois petits tours avec, histoire de se familiariser à la conduite (eh oui, c’est la première fois… mais promis on fait attention), on est partis pour aller visiter les caves-temples aux bouddhas situés côté ouest du fleuve. Le trajet d’une trentaine de minutes nous permet de découvrir les paysages qu’on avait manqués à l’arrivée du bus : gigantesques blocs de pierre qui ont l’air d’être tombés un peu au hasard, et envahis dans chaque recoin possible par la végétation. Tout autour, les champs, notamment de riz, qui ici contrairement à Kalaw sont encore très verts, avec régulièrement un de ces chapeaux coniques en bambou qui cache un agriculteur affairé. La qualité des routes est variable, mais on prend notre temps ; on traverse le pont, puis on longe le fleuve vers le sud. Enfin, on arrive à notre première étape : la Kawgun Cave !
Ce n’est pas une cave très impressionnante en soi, plus une cavité dans le flanc d’une des grandes roches qui parsèment la campagne de Hpa-An ; par contre, les murs et « plafonds » de la cave sont couverts d’incrustations qui alignent des milliers de bouddhas, probablement en argile, et valent le détour. C’est particulièrement impressionnant quand les murs sont en dévers, et Camille se dévisse le cou pour observer le travail de fourmi que la sculpture a dû être… Et ce faisant, on repère à notre grande surprise plusieurs énorme ruches grouillantes d’abeilles, au milieu des bas-reliefs (et juste au-dessus de notre tête…). Pour ne pas manquer à la tradition, on a également droit à de grandes statues peintes, plus classiques, et un petit temple illuminé de néons au fond de la grotte. Quand on s’enfonce davantage, les petits bouddhas sur les murs deviennent dorés plutôt que ocres, et sont regroupés selon le bon plaisir de l’artiste pour former de grands motifs comme des stupas… ou une grenouille.
Nous sommes quasiment les seuls occidentaux ; on sent que Hpa-An commence tout juste à apparaître sur la liste des destinations touristiques du Myanmar. En revanche, les touristes birmans en sorte de pèlerinage sont nombreux, et nous nous faisons prendre en embusca de par un groupe de jeunes filles très gentilles qui veulent absolument avoir leur selfie avec nous. C’est très respectueux et c’est un peu drôle, donc on se prête au jeu. 😁
À la sortie du temple, Romain est aux anges : toute une tribu de singes, des macaques, font leur cirque devant les visiteurs dont certains leur donnent des bananes. Ils s’approchent des touristes jusqu’à attraper la banane, et s’en suit un bazar monstrueux de chamailleries, de petits singes qui chipent aux gros et s’enfuient à toutes pattes pour éviter les représailles, le tout observé d’un air blasé par deux gros mâles âgés, postés sur le toit d’un petit local. La chorégraphie est plus étudiée qu’elle n’en a l’air ; un moine, qui passe toute sa journée à nettoyer le foutoir laissé par les singes dans cette zone, vient régulièrement passer un coup de balai. Quand il arrive, le pas un peu traînant (c’est un chouïa répétitif comme tâche), les singes ne font pas les malins, et détalent, qui en remontant la falaise, qui dans les arbres ou les lianes suspendues.
Sur le côté, un escalier mène jusqu’à un point de vue au sommet. Lui aussi a son content de singes, qui jouent avec tout ce qui traîne : rambarde qui vibre sous les sauts, barre de fer qui traîne, et surtout un seau renversé qui est prétexte à tout un spectacle d’équilibriste entre deux fausses bastons. On n’a jamais observé des singes aussi près ! L’un deux passe en trombe avec une grappe de bananes qu’il a dû voler, et à ses trousses des collègues jaloux ; un autre s’échine sur une noix de coco qui décidément ne veut pas s’ouvrir. Dérobée par un autre, elle finit par tomber, et dévale les marches pour éclater en bas. On ne pense pas que c’était calculé, mais c’est le résultat qui compte. 😉
Il fait très très chaud par contre, d’autant plus que l’humidité sous les arbres est plus importante que ce qu’on a connu jusque là. On arrive tout suants au point de vue, bien récompensés devant l’étendue et les blocs de karst, puis on redescend, et après une dernière séance d’observation des macaques, on remonte sur le scooter.
On devait enchaîner deux caves, mais on fait d’abord un crochet au restaurant le Thaï Village : plusieurs petites cahutes en bambou avec un sacré charme, rangées sagement, et où pour appeler un serveur pour la commande, on allume une petite lampe sur le côté. On commande les Pandan Leaf Chicken, cuisses de poulet cuites dans des feuilles de banane, véritable révélation pour Romain qui se régale.
Puis on repart, avec un petit passage par un grand bâtiment qui nous avait accroché l’oeil en passant devant : une école d’informatique ! On décide de rentrer (le bâtiment est impressionnant, sûrement un bâtiment officiel reconverti), et un groupe d’étudiants qui étaient en pause nous expliquent, grand sourire à l’appui, comment fonctionne l’école, avec un cursus sur cinq ans. On a même droit à un petit aperçu de l’unique salle comportant effectivement des ordinateurs, où des 4èmes années sont en train de bûcher. Romain est tout heureux, et on repart pour notre prochaine grotte.
La Yathae Pyan Cave nous impressionne plus que Kawgun : ici il s’agit d’une véritable grotte, qui traverse le bloc pour déboucher de l’autre côté. À l’entrée, des bouddhas (dont un en construction ou rénovation, l’occasion pour nous de voir les peintres au travail), un petit jardin de fleurs très mimi, et une très belle vue des alentours !
Puis on s’enfonce dans la grotte, et on quitte la partie aménagée en temple pour marcher pendant quelques minutes au milieu des formations naturelles, stalagmites, rideaux, et avant de ressortir, une forêt de petits cairns au sommet de laquelle trône un qui rappelle furieusement un Bouddha. 😉
En sortant, un petit ponton mène à un premier temple, où nous rencontrons un français amoureux des endroits tranquilles, et qui vient tous les hivers en Asie du Sud-Est. Comme l’idée de nous évader sur une plage commence à nous trotter dans la tête, Camille avait commencé à regarder les îles pas trop touristiques et repéré le duo « Ko Phayam » / « Ko Chang », entre lesquelles on hésitait un peu. Le français nous conseille la seconde : « Quelqu’un m’a dit : vraiment, ne va pas à Ko Chang, il n’y a absolument rien à faire. J’ai répondu : parfait, c’est exactement ce que je veux ! »
On s’entend bien, et le temps de papoter un peu, le soleil est bien descendu. On accélère un peu le mouvement, et après quelques photos du joli point de vue, on revient à l’entrée car nous avons un programme bien défini pour le coucher du soleil (roulement de tambour) : la BAT CAVE !
La Bat Cave, ou « Grotte aux Chauves-souris », donne chaque soir un spectacle sans répétition : juste après le coucher du soleil, un torrent ininterrompu de chauves-souris (des dizaines de milliers !!!) jaillit hors de la grotte et vole au-dessus du fleuve, formant un ruban qui se déroule pendant presque une demi-heure. On arrive, on s’installe, on attend… On finit par croire qu’elles ont décidé de ne pas sortir aujourd’hui, mais en voilà une, puis deux, qui font une brève apparition puis rentrent à nouveau. Puis le bruit de crécelle qu’on entend depuis notre arrivée s’intensifie, et on commence à voir qu’elles tournent en rond en la grotte, de plus en plus nombreuses, de plus en plus vite. Une, deux, dix, cent, ça y est c’est parti, elles sortent !!! Le torrent d’ailes noires enfle de plus en plus, on a l’impression que ça ne va jamais se terminer. Les gens du coin, avec des instruments de fortune (canette de Coca écrasée et frottée sur la pierre, et bidon d’eau vide tapé avec un bâton en guise de tambour), jouent un rythme, que suivent les chauves-souris en modulant leur vol en fonction des sons. Le spectacle est incroyable, on n’en revient pas ! Au-dessus du ruban de petits bolides volants, on voit plusieurs rapaces qui planent, puis fondent au milieu de la marée pour récupérer leur dîner. On reste là très longtemps à admirer le spectacle, puis quand la nuit est presque complètement tombée (mais la sortie des chauves-souris toujours pas terminée !), on rentre à Hpa-An.
On passe une petite soirée très sympathique au Wadee avec Sonja qu’on avait recroisée à la Bat Cave, et des amis à elle, un vadrouilleur allemand et un suisse, ainsi qu’un couple de suisses croisés en passant qui nous donnent pleins de tuyaux pour l’Amérique du Sud (eux aussi font un tour du monde, mais dans le sens inverse 🙂).
Le lendemain, c’est parti pour la deuxième journée moto, avec d’entrée de jeu une bonne cinquantaine de minutes de route pour aller à la plus belle grotte du coin, Mahar Sadan. C’est la plus grande de toutes celles qu’on a vu, et la plus belle aussi. Passées les statues de Bouddha à l’entrée, on entre dans la partie naturelle de la grotte, avec les formations en stalagmites très belles, et l’intérieur est immense ! On marche sur un petit chemin un peu plus nettoyé que le reste de la grotte, pieds nus comme il se doit dans les temples. Après avoir traversé un petit pont en bois juste illuminé de petits lampions de couleur, on continue à progresser, devinant dans le noir quelques chauves-souris qui s’esquivent avant qu’on puisse les voir précisément. Là, Camille a la bonne idée de s’écarter du chemin pour doubler un groupe de marcheurs devant elle ; évidemment, elle s’éclate un orteil contre une roche qui dépasse. Aïe. Ça va être compliqué de faire la montée du mont Zwe Ka Bin qu’on avait prévue le lendemain matin…
Elle claudique jusqu’à déboucher de l’autre côté de la grotte, où nous prenons une pirogue avec d’autres groupes de visiteurs (quatre par bateau) pour amorcer le retour. La partie en bateau (payante) n’est pas incroyable vu l’état des eaux pendant la saison sèche (et les poissons morts à la surface, erk), mais la suite, où on marche en longeant la roche avec à perte de vue les rizières et le karst, vaut la peine !
On récupère ensuite le scooter, et comme le pied de Camille a besoin qu’on le désinfecte, on va manger puis on rentre à l’hôtel. Les propriétaires sont adorables, ils nous prêtent puis finissent par nous donner un petit pot d’antiseptique, et on reste tranquilles le reste de l’après-midi, à se remettre à jour sur les articles et à réfléchir à la suite, car la plage nous appelle !
On ne ressort que pour manger le soir, et en revenant à l’hôtel, on assiste à une scène complètement inattendue : tout un groupe de jeunes en tenue traditionnelle qui forment un cercle devant chaque échoppe, en chantant des morceaux de musique traditionnelle et en dansant une version simplifiée des danses que nous avions vues à Mandalay. Apparemment, si on a bien compris, c’est pour souhaiter un Joyeux Noël !
22/11 — Départ pour Mawlamyine
On hésite encore entre Ko Phayam et Ko Chang, et au final on se décide pour la seconde, la plus calme. L’application de voyages Rome2Rio nous fait passer par la Thaïlande mais ça nous semble étonnant vu la carte ; en écumant les blogs sur internet, Camille finit par trouver un trajet possible via Mawlamyine au sud, suivi de vingt-sept heures de bus jusqu’à la frontière (ouch).
On se renseigne auprès de l’hôtel, qui nous explique que comme Hpa-An est plutôt sur la route vers l’est, il n’y a pas du bus direct qui part de là ; on part donc le lendemain vers midi avec un bus local pour un trajet haut en couleurs jusqu’à Mawlamyine, censé durer deux heures, et qui en aura plutôt pris trois ou quatre…
On ne restera dans la ville qu’un soir, car le trajet du lendemain (vingt-sept heures de mini-bus) nous prend un jour et demi, et qu’on veut être arrivés à Ko Chang le 24 décembre pour être posés le jour de Noël. Pourtant l’endroit est très beau, c’est la première fois qu’on voit la mer birmane, et le coucher de soleil depuis le Breeze Guesthouse est splendide. Camille aurait bien aimé rester un jour de plus, mais tant pis…
Après un petit échec de restaurant (le May South Indian Chetty Food, à éviter absolument), on se couche en se demandant si c’est bien raisonnable tout ça. Au petit-déjeuner du lendemain, on croise une suisse qui nous dit arriver de Ko Chang ! Elle nous conseille la partie nord-ouest de l’île, encore moins touristique que le reste, et le resort de bungalow familial où elle a passé une semaine. Parfait, on ira là !
23-24/12 — Le sacré voyage jusqu’à Ko Chang
Le mini-bus passe nous prendre à 9h30 pour un départ officiel à 10h de la station de bus. Il fait une douzaine de places, et les sièges peuvent vaguement se baisser mais ce n’est pas flagrant… On attend un bon petit moment après avoir stocké nos sacs à dos dans le micro-coffre (juste un espace derrière les derniers sièges), puis ils nous font sortir car il y a du chargement à faire. Du chargement ? Mais je croyais qu’il n’y avait pas de coffre ? …mais enfin, sur le toit évidemment ! On comprend alors que les mini-bus font aussi office de poste du coin, avec les énormes paquets qu’ils empilent sur le toit et fixent à peu près. On est inquiets, mais c’est un peu tard pour changer d’avis !
On finit par partir, en mettant comme toujours au Myanmar une éternité à sortir des alentours de la ville, car le mini-bus s’arrête régulièrement pour prendre des gens sur le bord de la route. On découvre son système son, et ses basses assourdissantes qui font vibrer tout le bus sous la pop (on a eu du Justin Bieber, si si) : on se réfugie dans nos écouteurs. Le premier gros arrêt est à Yé, à 14h, puis à Dawei (ou Tavoy), où on doit changer de mini-bus. Le propriétaire de l’hôtel nous a dit qu’on y serait à 17h et que le second bus part à 17h30. Aussi, quand on voit sur la carte (merci la localisation Google Maps) qu’on n’est pas en avance, on essaye de communiquer comme on peut avec un passager et le chauffeur pour savoir si on va avoir notre correspondance ou se retrouver coincés à Dawei. On finit par comprendre que les bus s’attendent, donc tout va bien… Les heures chaudes de la journée sont un peu dures à passer, heureusement qu’on a insisté pour rester à côté d’une des fenêtres d’où on voulait nous faire bouger, parce que sinon on aurait vraiment souffert.
La deuxième partie du voyage, de Dawei à Kawthaung à l’extrême sud, se passe à peu près correctement. Citons quand même certains cahots de la route qui nous font décoller des sièges, un gros faux espoir quand on croit que le bus va éviter la ville-étape de Mergui puis qu’il fait un énorme détour pour y arriver à minuit et rester une heure à chercher ses nouveaux passagers (qui sont redescendus dix minutes après, on n’a pas compris) ; le grand bonheur quand au final on n’a personne derrière nous et qu’on peut descendre nos sièges à l’horizontale pour dormir un peu ; Romain qui est malade sur la dernière partie du trajet ; et une arrivée à Kawthaung à midi bien tapées au lieu des huit/neuf prévues.
Encore un petit effort, on change notre monnaie des kyaths vers les baths, puis on passe à l’immigration pour le tampon de sortie du Myanmar sur le passeport, où on rencontre Kotaro qui va aussi à Ko Chang ; on se fait embrouiller par un gars pas très net qui profite de savoir mieux parler anglais que les autres pour entuber les chauffeurs de bateau du coin ; on finit par partir en bateau, passer la frontière, arriver à Ranong où il faut à nouveau passer par l’immigration pour l’entrée en Thaïlande, avant d’aller au port… où on se rend compte que le retard de notre bus nous aura fait rater le dernier ferry 😭. On a donc deux heures à attendre, mais ce n’est pas plus mal, on peut enfin se poser et manger quelque chose !
À 16h30 on prend le « speedboat » (plus cher que le ferry mais beaucoup plus rapide), qui nous débarque cependant du mauvais côté de l’île, et on reee-paye deux motos-taxis qui nous conduisent enfin jusqu’à nos bungalows.
Au final, on sera partis à 9h30 de Mawlamyine le 23 décembre, et arrivés pile pour le coucher du soleil, à 18h le 24 décembre, à notre ressort à Ko Chang, complètement claqués mais contents. Autant vous dire qu’on s’est couchés tôt !
Joyeux Noël, et au prochain article. 😉